Les principaux résultats de la revitalisation de Tinizong:
- Certaines communes de montagne recèlent des ressources insoupçonnées: des propriétaires de résidences secondaires qui ont envie de contribuer à la survie du village.
- Un lieu de rencontre, comme l’auberge et sa petite épicerie, dans l’ancienne salle de gymnastique transformée de Tinizong, stimule la revitalisation du centre du village.
- «Les constructions caractéristiques du site», laissées à l’abandon, peuvent être transformées. Leur rénovation doit toutefois se faire tout en respectant le caractère historique des bâtiments.
De Tiefencastel, la route qui serpente jusqu’au col du Julier dessert la station touristique de Savognin, puis traverse le long village-rue de Tinizong-Rona. La plupart des automobilistes ne font que passer, mais nous faisons halte et nous garons en face des deux maisons de commune. La plus ancienne est inutilisée, la nouvelle abrite l’administration de la commune fusionnée de Surses. Celle-ci est née en 2016 du regroupement de neuf villages grisons, parmi lesquels Tinizong-Rona.
Le vent y souffle presque en continu. Deux centrales électriques exploitent la force hydraulique. Le bruit de la route est quasi permanent. La route du col du Julier est indissociable de Tinizong. Ici, où l’on changeait jadis les attelages des diligences, l’étranger est une présence familière.
Disparition des services de base
L’architecte Urs Nüesch, natif de la plaine, est arrivé à Tinizong en 2007 à la recherche d’une maison de vacances. Près de l’église, il dénicha une vieille ferme, l’acheta et la transforma. Acier brut, béton brut et bois but métamorphosèrent la vieille bâtisse, son étable et son fenil en une demeure moderne qui fit forte impression. Urs Nüesch prit domicile au village. Aujourd’hui, il travaille trois jours par semaine à Tinizong, trois jours dans la région zurichoise.
À vrai dire, ce n’est pas pour ses raisons professionnelles qu’il s’est installé à la montagne, précise Urs Nüesch. Mais depuis qu’il vit à Tinizong, il y réalise aussi des travaux de planification et de rénovation. Il a aussi rencontré des villageois ouverts et chaleureux. «Je suis quelqu’un de communicatif», dit-il. Il ne tarda donc pas à recueillir les préoccupations des gens de la commune. Le secrétaire communal lui raconta à quel point la disparition des services de base tracassait la population de Tinizong. Il n’y avait plus d’épicerie ni de banque depuis 2003. Le bureau de poste a fermé en 2009, le dernier hôtel-restaurant en 2013. Quant à l’école, ses jours étaient également comptés. Les jeunes quittaient le village.
L’architecte Urs Nüesch prit alors l’initiative. Il visita l’école et sa salle de gymnastique, la numérisa (gratuitement) et mit sur pied en 2011 un premier atelier avec des «leaders d’opinion» locaux, des conseillers communaux et des artisans. Objectif: analyser le problème. Bilan: la fusion de l’école de Tinizong avec celle de Savognin était inévitable. Pour redonner vie au village, il fallait occuper le bâtiment autrement.
La commune scolaire fusionna avec Savognin en 2012. L’idée initiale d’Urs Nüesch – faire de l’école de Tinizong une école à horaire continu – fut enterrée.
Une ressource nommée «propriétaires de résidences secondaires»
En 2014, un second atelier fut organisé à Tinizong, intitulé cette fois «Axer le développement du bâti sur les atouts en milieu rural». La perspective d’obtenir des subventions fédérales moyennant le dépôt d’un «projet-modèle pour un développement territorial durable» en avait fourni l’occasion.
Urs Nüesch, des représentants de la commune et du canton, des propriétaires immobiliers privés et des propriétaires de résidences secondaires ainsi que des experts de VLP-ASPAN se penchèrent sur les possibilités de redonner vie au village grâce à un développement à l’intérieur du milieu bâti. À l’époque déjà, VLP-ASPAN fut frappée par un atout particulier de Tinizong: la présence de propriétaires de résidences secondaires aisés et engagés. Certes, le projet de Tinizong ne fut pas admis dans le cercle des projets-modèles soutenus par la Confédération, mais au village, la dynamique était lancée.
La commune dit «oui» au point de rencontre
Urs Nüesch, entre-temps élu à la Commission de gestion de la commune, ne tarda pas à voir de ses propres yeux le coût que représentait le maintien en l’état du bâtiment de l’école, ne serait-ce qu’en termes de frais de chauffage. Il put aussi se rendre compte du nombre de biens immobiliers qui étaient à l’abandon et perdaient de la valeur.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Dans son cabinet d’architecture, il réalisa une visualisation qu’il présenta ensuite à la réunion du Conseil communal. Combien cela va coûter? Telle était la grande question. Urs Nüesch estima le coût déterminant pour le calcul des honoraires à 1,9 million de francs, mais conseilla de mandater une étude préliminaire. Or, visiblement, le Conseil communal fut à tel point séduit par les plans qu’il adressa sans détour une demande de crédit à l’Assemblée communale. Par 38 voix contre 7, celle-ci approuva en automne 2014 un crédit de 1,9 million de francs pour la transformation de la salle de gymnastique en un centre villageois baptisé La Scuntrada, «la rencontre» en romanche.
Les habitants de Tinizong organisèrent une fête pour prendre congé de l’ancienne salle de gymnastique. Puis les travaux débutèrent. Le 1er juillet 2016, le restaurant La Scuntrada et son épicerie étaient inaugurés.
Nouvel éclat pour la vielle salle de gym
La salle et la cuisine ouverte sont claires et originales. Les fenêtres sont encore plus grandes qu’avant. Le style grison cohabite avec un mobilier contemporain tout en gardant quelques réminiscences sportives: du haut plafond pendent des anneaux de gymnastique auxquels sont fixées des lampes Ikea. La truite de la rivière Julia toute proche est excellente. Le jeune tenancier Carlo Uffer, originaire du village voisin, gère le restaurant avec sa compagne Lorraine Meier. La petite épicerie présente dans une charrette des produits régionaux du parc naturel Ela. Mais on y trouve aussi de la lessive et d’autres articles de la vie quotidienne. Un ancien espalier sert de décor.
À la table des habitués, réalisée par le charpentier local Meinrad Poltera, des gens du coin profitent de leur soirée d’été. On y retrouve Leo Thomann, le président de la commune fusionnée de Surses. Sous un angle purement économique, la transformation de la salle de gymnastique et son exploitation en tant que restaurant-épicerie ne sont pas une affaire rentable pour la commune, explique-t-il. Celle-ci a investi à ce jour près de 2,3 millions de francs. Mais La Scuntrada joue un rôle important dans la vie du village. «L’investissement a une dimension sociale», poursuit Leo Thomann. La commune voit les projets de réaffectation d’un bon œil. «Surtout maintenant que nous ne pouvons plus construire de nouvelles résidences secondaires, les transformations sont une chance pour la région.»
Une association pour soutenir l’exploitation
Urs Nüesch et son épouse Tina ont fondé une association de soutien afin de garantir la pérennité de La Scuntrada. L’objectif est de réactiver la vie de village, ce qui passe par une coopération entre la population locale et les propriétaires de résidences secondaires. Le modèle est particulier: l’adhésion peut être sollicitée en ligne via le site Internet du restaurant. La cotisation annuelle s’élève à 50 francs. En outre, chaque adhérent verse une contribution unique à titre de prêt pour l’aménagement et l’exploitation de La Scuntrada. Le montant est compris, au choix, entre 200 et 10 000 francs pour les privés et 500 et 50 000 francs pour les entreprises. Les adhérents reçoivent un intérêt de 3%, payé sous forme de bon de consommation à faire valoir à La Scuntrada. D’emblée, le nouveau lieu de rendez-vous du village bénéficie ainsi d’une clientèle assurée. L’architecte Urs Nüesch a versé un généreux montant, qui lui permet en retour de se régaler au restaurant ou de faire ses emplettes à l’épicerie à hauteur de plusieurs centaines de francs chaque année. À ce jour, l’association de soutien compte 120 adhérents, pour moitié des villageois, pour moitié des propriétaires de résidence secondaire.
Les propriétaires de résidences investissent dans des transformations
Les Kägi comptent eux aussi au nombre des adhérents. Originaires de la plaine, ils possèdent depuis longtemps une second domicile à Tinizong. Urs Nüesch les qualifie de mécènes. La famille Kägi achète des biens-fonds au village et investit dans leur transformation, malgré les risques que cela comporte (lire entretien avec Sergio Kägi, en bas). Pour le compte des Kägi, l’architecte Urs Nüesch vient de transformer deux anciennes étables sises derrière le restaurant de La Scuntrada. Les Kägi les avaient achetées à un vieux paysan, corps de ferme et fosse septique compris. Comme bien d’autres à Tinizong, ces étables sont classées dans la commune en tant que «bâtiments caractéristiques du site». Ceux-ci peuvent être transformés dès lors que les travaux permettent d’en assurer la conservation.
La notion nouvelle de «bâtiments caractéristiques du site»
En 2012, le peuple et les cantons ont accepté l’initiative «Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires». La loi fédérale sur les résidences secondaires est entrée en vigueur le 1er janvier 2016, en même temps que son ordonnance d’application. En principe, dans les communes présentant une part de résidences secondaires supérieure à 20%, plus aucune nouvelle résidence secondaire n’est autorisée. Le Parlement a toutefois prévu de nombreuses exceptions.
Vu la complexité de ces dispositions, de nombreuses questions liées à leur mise en œuvre restent encore ouvertes, notamment la définition de ce qu’est un bâtiment «caractéristique du site». Dans de tels bâtiments, en effet, la construction de nouvelles résidences secondaires reste autorisée à titre exceptionnel (Art. 9 ZWG).
Le canton des Grisons a publié en 2018 deux guides destinés aux communes et aux planificateurs. Les brochures expliquent comment identifier les «bâtiments caractéristiques du site» et quelles sont les possibilités de transformation des bâtiments anciens. (Plus d'informations dans l'INFORUM 1/2019).
À l’été 2017, l’investisseur Sergio Kägi a fait le déplacement d’Australie, où il travaille, pour visiter les étables transformées. D’étables, à vrai dire, elles n’en ont plus que le nom. Certes, forme et volumes ont été conservés. Et tous les vieux éléments en bois – poutres et planches – ont été remis à leur exacte position d’origine. Mais à l’intérieur, les étables ont fait place à des appartements lumineux, dotés d’un équipement moderne de style chic alpin. Urs Nüesch explique avoir bâti «une maison dans une étable». Sergio Kägi se montre satisfait. Il aime en particulier le travail du bois réalisé par le charpentier Meinrad Poltera. La famille Kägi a délibérément fait appel à des artisans locaux comme lui, quitte à consentir à des prix de construction comparables à ceux de la région zurichoise.
Les logements ainsi réalisés seront loués à de nouveaux arrivants ou à des résidents secondaires. La ferme attenante, dont la transformation a été achevée début 2017, s’adresse, elle, plutôt à des gens de la région.
Voir et être vu
La Scuntrada et les transformations de fermes et d’étables ont-elles déjà porté leurs fruits à Tinizong? «Le centre du village est beaucoup plus animé qu’il y a quelques années», observe le charpentier Meinrad Poltera. Les gens du coin se sont à leur tour mis à investir dans leurs maisons. Et le plus important: il y a de nouveau un restaurant et une épicerie au village, un lieu pour se retrouver et discuter. Et pour «voir et être vu», comme le dit Urs Nüesch. La terrasse du restaurant, côté route, remplit cette fonction: on s’y installe pour boire une bière, avec vue sur l’église et la place du village, sans perdre une miette du va-et-vient de la rue.
Mais la tâche est encore loin d’être achevée. Le centre du village compte d’autres bâtiments nécessitant d’être assainis. L’un d’eux se dresse non loin de La Scuntrada. «On pourrait le transformer en auberge pour les clients du restaurant, cela attirerait davantage de touristes», commente Urs Nüesch. Rien n’a encore été décidé, tout est question d’argent. Mais pour l’architecte, une chose est sûre: «Il faut continuer les efforts pour redonner vie à Tinizong.»
Tinizong: le retour à la vie en quelques étapes
- 2006/07: Assainissement de la traversée de la localité. Aménagement d’une place du village devant l’église (démolition d’un garage, pavage, plantation, éclairage, trottoirs).
- 2011: Atelier sur l’avenir de l’école et de la vie du village..
- 2014: Abandon de l’école/jardin d’enfants de Tinizong. Le bâtiment est dorénavant vacant.
- 2014 (fév.): Atelier réunissant des propriétaires de résidences secondaires et des représentants de la commune, du canton et de VLP-ASPAN intitulé «Axer le développement du bâti sur les atouts en milieu rural».
- 2014 (oct.): L’Assemblée communale de Tinizong-Rona vote un crédit de 1,9 million de francs pour la transformation de l’ancienne salle de gymnastique.
- 2015 (fév.): Permis de construire accordé à la transformation de la salle de gymnastique en restaurant La Scuntrada.
- 2015 (août): Fondation de l’association de soutien à La Scuntrada, visant à pérenniser ce lieu de rencontre pour villageois et propriétaires de résidences.
- 2016 (jan.): Fusion de communes: Tinizong-Rona fusionne avec Bivio, Cunter, Marmorera, Mulegns, Riom-Parsonz, Salouf, Savognin et Sur pour former la nouvelle commune de Surses.
- 2016 (jul.): Inauguration de La Scuntrada («la rencontre») à Tinizong.
- 2016/2017: Investisseurs privés transforment une vieille ferme du voisinage et deux étables en logements locatifs modernes.
La parole à Sergio Kägi
Monsieur Kägi, vous êtes venu d’Australie pour visiter les étables dont la transformation a été achevée cet été. Le résultat vous plaît?
Je suis ravi. La dernière fois que j’ai vu les travaux, c’était en décembre 2016, tout était encore à l’état de gros œuvre. Là, je suis fier du résultat. Les logements ne sont pas banals, ils dégagent quelque chose de spécial.
Qu’est-ce qui vous motive à investir dans des transformations dans un village de montagne?
Ma grand-mère est originaire de Tinizong. Petit, j’ai souvent passé mes vacances ici. Aujourd’hui encore, notre famille utilise la maison de vacances. Mais trois raisons ont motivé mon engagement. Premièrement, mon cœur bat pour le village. Deuxièmement, la commune m’a soutenu dans mon projet. J’ai senti beaucoup de bonne volonté. Troisièmement, j’ai les moyens financiers de mener à bien une telle entreprise.
Cela en vaut-il aussi la peine?
J’y vois un investissement judicieux dans la commune. J’espère pouvoir en dégager un rendement, même s’il ne sera pas mirobolant. Bien sûr, je prends un risque financier. Et c’est vrai: sans passion pour Tinizong et la région, investir ici n’aurait pas été intéressant pour moi. Dans la région zurichoise, j’aurais pu construire à moindre risque.
Construire dans un village de montagne ne revient donc pas moins cher que dans la région zurichoise en plein boom?
Nous avons visé un haut niveau de qualité. Mon investissement à Tinizong s’est élevé à 3 millions de francs, soit autant, voire plus, que si j’avais construit en plaine. J’ai fait appel à des entreprises de la région. Elles ne sont pas moins chères qu’en plaine. Mais leurs travaux sont d’une facture exceptionnelle. Par ailleurs, il est plus difficile de rénover un vieux bâtiment que d’en construire un nouveau. Mais j’espère que d’autres rénovations suivront au village.
D’où vous est venue l’idée de transformer ces veilles étables?
L’ancien propriétaire de la ferme voulait prendre sa retraite. Nous avons entendu au village qu’il souhaitait vendre. Notre famille n’avait aucun intérêt à ce que ces bâtiments soient démolis pour faire place éventuellement à d’horribles blocs. C’est pourquoi j’ai acheté la ferme, y compris les étables, le tas de fumier et la fosse septique. J’ai rencontré l’architecte Urs Nüesch par l’entremise de la commune. En 2014, j’ai aussi participé à un atelier sur le renouveau du village. À l’époque, après la fermeture de l’école, le village était engagé sur une bien mauvaise pente.
Dans le corps de la ferme, vous avez aussi réalisé deux logements modernes. Cette transformation a été achevée en hiver 2017 déjà, mais vous avez peiné à trouver des locataires. Comment l’expliquer?
Avec leur cachet «vieux bois», les nouveaux logements dans l’ancienne ferme s’adressent aussi bien à de nouveaux résidents et à des gens de région qu’à des habitants de la plaine. Actuellement, ce marché n’est pas très grand. Il faut dire aussi que beaucoup de gens de la plaine ne connaissent pas Tinizong. Les logements haut de gamme qui viennent d’être terminés dans les deux anciennes étables devraient trouver preneurs plus facilement. Le loyer (env. 2500 francs) sera certes plus élevé que dans l’ancienne ferme, mais ces appartements très chics seront sans doute intéressants en tant que résidence secondaire. J’aimerais beaucoup y habiter, mais ma situation professionnelle ne le permet pas. Mais je suis confiant dans les possibilités de location. Grâce au restaurant La Scuntrada, Tinizong a gagné en attractivité. La fusion des communes devrait aussi apporter un nouvel élan.
Comment s’est passée la collaboration avec la commune?
La commune s’est montrée enthousiaste. Elle nous a tendu la main. Sur certaines questions, comme l’emplacement des places de parking, elle ne s’est pas braquée mais a au contraire étudié différentes options. Cela a montré qu’un dialogue était possible entre la commune et les investisseurs.
En tant qu’investisseur, avez-vous un conseil à adresser à d’autres communes de montagne?
Les communes devraient montrer qu’elles sont disposées à collaborer avec les investisseurs, être ouvertes aux nouveaux venus. Il faut que nous changions, ici à la montagne. Cela ne marchera que s’il y a une symbiose entre les gens de la plaine et la population locale. En Suisse, nous avons assez de personnes qui ont des compétences et des idées. Mais ces idées ne peuvent se concrétiser que si la commune s’y montre favorable. Les investisseurs ne sont prêts à prendre des risques financiers que s’ils se sentent soutenus par les politiques et par la commune.
Et que conseilleriez-vous aux propriétaires de résidences secondaires?
Ils devraient chercher le contact avec la population locale. Et développer des projets adaptés au village. Par exemple, ne pas vouloir ériger dans un village de montage un bloc de 20 appartements destinés à être loués via Airbnb. Cela n’apporte pas grand-chose à la région. Mieux vaut avoir des clients et des résidents qui passent plus de temps et consomment davantage sur place.
L’initiative sur les résidences secondaires a-t-elle influencé vos investissements?
Oui, je n’ai pas pu réaliser la transformation de la ferme dans les proportions envisagées initialement. J’avais prévu un plus gros volume et un nombre plus grand de logements plus petits. Ils auraient été plus faciles à louer. J’ai dû légèrement redimensionner le volume du bâtiment et n’ai pu y réaliser que deux appartements de 4,5 pièces chacun. Une autre conséquence est que beaucoup d’investisseurs et propriétaires de résidences secondaires ne savent plus ce qui est permis ou non.
Vos investissements ont-ils déjà fait bouger les choses dans la commune?
Je pense que oui. Mes investissements ont incité des voisins à agir. Cela a réveillé l’envie de certains habitants de la région et de certains propriétaires de résidences secondaires d’investir sur place.
Propos recueillis par Annemarie Straumann
Documents sur Tinizong GR
Travail d'étudiants sur Tinizong GR
Au cours du semestre d'automne 2018, Max Eschler, Cécile Kühn, Florin Rüdisühli et Dean Shirley se sont intéressés à l'exemple du village de Tinizong et lui ont consacré une vidéo.
Le résultat de leur travail est une courte vidéo, qui s’avère être également un concept de «Scrollytelling». Il s'agit d'un bref reportage, coloré, sur le développement de Tinizong, destiné à un public jeune.
Ce projet semestriel faisait partie du programme de bachelor «Multimedia Production (MMP)» de la haute école «Hochschule für Technik und Wirtschaft» de Coire (HTW).EspaceSuisse a accompagné deux groupes d'étudiants, à la demande de l'Office fédéral du développement territorial ARE. Tous les travaux sont présentés sur la plate-forme «climatescape.ch».